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Congé solidaire Tharangam Badi à Madagascar

21 juin 2013

Container

IIIII

Bonjour à tous,

Vous pensiez que c'était fini ? Et bien non !

Hier soir, c'était rendez-vous au local de l'association pour faire le tri du matériel récolté, l'emballer, le peser... pour le faire partir direction Madagascar via container.

Grâce à cela, nous avons pu envoyer du matériel récolté avant le départ que nous n'avions pas pu emmener, faute de poids et du matériel fraîchement récolté. Merci à vous.

Ainsi, ce sont des vêtements, des chaussures, des jeux, du matériel scolaire, des pansements, des livres (à foison), des lunettes, des photos et aussi des ordinateurs qui prennent la route aujourd'hui !

441 kilos de matériel. Soit 1,381 m3. 34 cartons + 5 cartons d'ordinateurs.

 

 

 

 

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20 juin 2013

Dessins

Et pour finir notre récit de l'aventure, voici les dessins faits par les enfants au lendemain de leur journée à la mer !

Merci à tous de nous avoir suivi. A la fin de la semaine partira un container avec du matériel scolaire, des ordinateurs et encore quelques vêtements que nous envoyons sur place. L'aventure n'est pas tout à fait terminée, surtout pas dans nos têtes !

 

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19 juin 2013

Jour 11 - Lundi 3 juin

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Minuit. A l’aéroport, c’est la fouille des bagages à main. Laurence et Johan sont de vrais terroristes. Et dire qu’ils ont failli embarquer avec des couverts à salade et une statuette ! Une pièce de 2 euros règle l’affaire à l’amiable. Les couverts à salade et Gérard, la statuette voyageront bien avec nous.

Aux pieds de l’avion, c’est une nouvelle fouille des bagages qui nous attend. Pour la seconde fois, Bérengère déballe son couple de statuettes. Be cool ! Respire Bérengère...

Ecroulés de fatigue, certains membres du groupe ne voient même pas le décollage de l’avion. Pendant le vol, ça roupille dans l'avion, ça regarde des films et ça mange des collations. L’arrivée est un peu plus dure (façon de parler) pour tout le monde puisqu’on est plusieurs à être malades. Bérengère surtout.

C’est le moment des au revoirs avec Ekaterina et Joan pour qui le voyage continue. L’un retourne en Allemagne, l’autre en Espagne. Dans le bus qui nous ramène à Croix, nous trouvons que la route est bien lisse et que la conduite du chauffeur est presque trop sage. Chauffeur, si t’es champion...

Finalement, nous sommes pressés d’arriver. Certains, pour aller chercher leurs enfants à l’école, d’autres pour revoir leurs amis (et les derniers pour aller aux toilettes).

Sur le parking des 3 Suisses, nous nous disons au revoir. C’est la fin d’une grosse semaine de cohabitation. On ne se connaissait pas, il y a dix jours. Avec qui allons-nous débriefer la journée chaque soir ? Avec qui allons-nous nous doucher ? C’est bien triste tout cela... En tout cas, nous avons une certitude : nous nous reverrons !

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18 juin 2013

Jour 10 - Dimanche 2 juin

Ca y est ! On y est ! Nous avons accompli notre mission. Il est (déjà) temps de repartir.

Un dernier bain de soleil pour Ekaterina et un tour au marché pour les autres avant de boucler nos sacs et nous prenons la route direction Tulear. Sur place, nous liquidons le reste de nos ariary et faisons nos derniers achats.

 

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Nous retournons manger au restaurant le Jardin, que nous avions tant apprécié la dernière fois et devenu notre nouvelle adresse à Tuléar. Toujours aussi bon ! A table, chacun y va de son souvenir et on imagine déjà ce qui nous attend en France. Les proches, l’eau chaude, les chasses d’eau, les crudités, le boulot... Des perspectives plus ou moins réjouissantes, c’est vrai, on vous l’accorde !

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Et puis, nous nous rendons à l’aéroport où nous libérons Adrien, notre chauffeur, qui nous a ramené vivants (et pourtant, on a parfois eu peur) au point de départ et les quelques cafards qui ont tenté de s’immicer clandestinement dans nos bagages.

Nous tentons de capter une dernière fois le soleil Malgache, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend à notre retour.

Herman est tout ému de nous dire au revoir. On gardera de lui l’image d’un père hors du commun, comme rarement nous en avons vu en France. Le genre de Père qui donnerait (presque) envie d’aller à la messe. Nous garderons de lui l’image d’un prêtre jeune, souriant, dynamique et au cœur sur la main.

Père José, moins démonstratif, est venu aussi nous dire au revoir. C’est la fin d’un chapitre. Au delà, de toute le chaleur humaine reçue sur place par les locaux, des échanges, des sourires, des cadeaux... Nous avons aussi fait la connaissance de notre équipe. Des gens que l’on pourrait croiser tous les jours et qui ont appris à se connaître dans un contexte différent. Des gens qui ont su former une équipe pendant ces 10 jours, un groupe dont les liens se sont tissés très vite. Des gens qui auront plaisir à se retrouver une fois rentrés. [Enfin, j’espère...]

Fin d’un chapitre, oui, mais l’histoire continue. Surtout quand Valérie sème ses petites affaires dans l’aéroport sous le nez d’un inconnu.

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Embarcation direction Tana. L’avion Air Madagascar est encore une perle. Johan arbore alors une jolie couleur blanche qui témoigne de son taux de confiance à l’appareil. Il ne faut pas y penser. Dans quelques heures, nous aurons le confort Air France.

Arrivée humide à Tana où nous retournons à l’auberge du Cheval blanc en attendant notre vol à une heure du matin. Nous chantons presque «Allelujah» en mettant un pied dans la douche, la vraie. Celle avec un pommeau et de l’eau chaude. D’ailleurs, certains, trop habitués à l’eau froide, ont vite baissé le thermostat. Tant d’eau chaude, c’est indécent !

Qu’est ce qu’on se sent mieux moins crasseux quand on sent bon et qu’on porte des vêtements propres ! C’est marrant, nous sommes nettement moins bronzés une fois enlevée la pellicule de poussière rouge qui nous collait à la peau. Revigorés, nous dînons au restaurant de l’hôtel aux sons des guitares qui reprennent les grands titres de la variété française. Moins local, tu meurs !

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Et là... GROSSE SURPRISE ! Les référents d’une mission précédente à laquelle Sophie avait participé sont venus lui rendre visite. Il faut dire qu’ils étaient censés nous faire visiter la capitale avant que notre avion ne soit retardé. Le pilote a dû se programmer une petite sieste pour éviter le burn-out. Nous assistons donc à d’émouvantes retrouvailles.

17 juin 2013

Jour 9 - Samedi 1er juin

On se lève tous un peu le vague à l’âme pour affronter cette journée des dernières fois : derniers trajets, derniers repas, dernière fois avec les enfants, dernière douche...

Les malades se multiplient. Constipation, diarrhée, rhume, maux de gorge... Chacun y va de ses petits soucis.

Pas de temps pour les petits maux. Ce matin, on file sur le chantier pour aménager les salles de classe et se préparer à la fête de l’école.

Après le déjeuner, on retourne à l’école où les enfants ont mis leurs vêtements de fête et où les parents nous attendent sagement. Après un discours du Père Herman, les enfants nous font quelques danses et chants. C’est assez difficile de décrire ce que nous ressentons. Voir les enfants que nous avons appris à connaître pendant ces derniers jours devant nous, comme pour nous dire «merci» est assez incroyable. Il faut dire aussi que la magie du moment nous imprègne. On rit, on chante et on finit par se mêler aux enfants pour danser rondes et farandoles. Et voir des «vazahas» danser, ça les fait plutôt mourir de rire !

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C’est enfin le moment que nous attendons tous : les enfants entrent dans les salles de classe. Ils sont là, dans l’école achevée, sur les bancs et sur les tables ; ils n’useront plus leurs genoux dans la petite et sombre église qui leur servait d’école... On leur distribue alors des petits sacs avec du dentifrice, une brosse à dents, un gobelet et du matériel scolaire. Et même si certains confondent les stabilos avec du rouge à lèvres, ils sont très heureux. Nous donnons également aux instituteurs des planisphères (que la maîtresse semble découvrir pour la première fois) et des photos de la France.

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Ils ont été tous deux très surpris de voir les conditions de travail dans les écoles françaises. A travers leurs yeux, nous savons que sommes chanceux. Cela fait du bien de relativiser sur nos modes de vie, de redescendre sur Terre juste quelques jours.

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Pour exprimer toute sa reconnaissance, l’institutrice nous offre en cadeau à huis clos une danse et un chant très émouvants.

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Ensuite, nous retrouvons les enfants pour un dernier moment tous rassemblés.  Nous dansons, offrons quelques affaires (à les écouter, on aurait presque pu rentrer nus à l’hôtel) et prenons nos dernières photos. C’est fou ce que la nuit tombe (trop) vite en hiver !

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Notre mission concernant l’école est accomplie. Nous resteront informés de l’avancement des futurs projets qui seront menés sur place : un home pour les enfants près du collège, une citerne d’eau, les toilettes... Nous apprenons aussi que les enfants n’utiliseront pas leur nouvelle école tout de suite. En effet, la tradition veut que l’on sacrifie un zébu sur place. Nous aurions pu acheter le zébu à 100 euros environ pour eux et coupler cette cérémonie avec notre inauguration mais les villageois tenaient à faire ce sacrifice eux-mêmes. Nous respectons et espérons recevoir des nouvelles de ce moment.

Vient le fatidique moment des au revoirs. Des «veluma» et des poignées de mains à foison, des étreintes à profusion et des derniers regards à ces enfants remplis de joie avant de fermer la porte de notre taxi brousse jaune. Les reverrons-nous un jour ? Sommes-nous parvenus à prendre le maximum de ce qu’ils avaient à nous offrir en terme d’humanité ? En tout cas, nous aurons beaucoup appris d’eux.

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C’est le moment de prendre la dernière douche chez Herman. Dis-donc, qui aurait cru qu’on en serait presque nostalgique ? D’ailleurs, Herman, nous propose ce soir de l’eau chaude. Youhou ! C’est jour de fête ! Forts de nos petites habitudes, nous déclinons.

Après le repas, c’est le moment pour Sophie et Philippe de faire les comptes avec la patronne de l’hôtel. Encore une fois les prévisions du Père José sont erronées. Johan, Valérie et Coline font une dernière blague à Aurore en accrochant un seau d’eau à sa porte et à Joan en allant gratter à la porte. Visiblement, tout le monde a le sens de l’humour puisque personne ne semble nous en vouloir.

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Un dernier rhum/coca devant les bungalows avant de s’envoler au pays des rêves où s’entremêlent déjà les souvenirs de cette semaine bien remplie...

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14 juin 2013

Jour 8 - Vendredi 31 mai

Aujourd’hui, vu le bon avancement des travaux, on s’octroie une virée à Tulear à 80 kms pour faire quelques courses. Vanille, paniers, sculptures, plaques en métal, épices... On se fait plaisir pour ramener quelques souvenirs.

 

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Nina, une serveuse de l’hôtel, Adrien et Herman nous font découvrir les endroits clés de cette ville et nous accompagnent partout.

On prend vite le pli des négociations. Et si cela peut être gênant au début, on réalise que c’est comme ça que ça marche ici. Ainsi, un bracelet annoncé 35 000 ariary au début, peut descendre jusqu’à 5 000 ariary en cinq minutes, soit moins de 2 euros.

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Nous sommes vite pris d’assaut par les vendeurs ambulants qui ne veulent plus nous laisser partir.

C'est aussi l'occasion pour nous de sortir de la brousse et de découvrir la ville. Le changement de décor ne permet pas de fermer les yeux sur la pauvreté. Elle existe aussi. Peut-être est elle différente. Nous découvrons des métiers citadins tels que les conducteurs (et coureurs) de pousse-pousse. Ici, la concentration de personnes est impressionante, la poussière toujours aussi présente et la population parle un peu plus français que dans nos villages. On ne sait plus où donner de la tête tellement la ville grouille en permanence. Les pousse-pousses côtoient les voitures et les piétons dans un désordre bien maîtrisé, les marchands ambulants défilent parmi la foule et les étales du marché, les chargements sur les voitures à la gare routière nous effraient presque... Ca nous semble immense et pourtant, au détour des rues, on retombe toujours sur les mêmes endroits.

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Nous nous arrêtons dans un magasin de photos où nous tirons des agrandissements des photos prises à la mer, histoire de les offrir à l’école. Cela fera un joli cadeau pour ces gens qui adorent regarder les photos.

Petit tour au dispensaire pour Ekaterina qui ne se sent pas très bien. Une piqûre de blatte est à l’origine de son état grippal. Après cette frayeur, elle décide de continuer la journée avec nous quand même.

Pause déjeuner dans un EX-CE-LLENT (à l’unanimité) restaurant où le jus de fruits frais, le poisson grillé (et le wi-fi) nous mettent du baume au cœur. Il est vrai que nous avons très bien mangé pendant tout le séjour grâce à notre hôte et à sa conseillère Romaine qui ont tout fait (même trop parfois) pour nous satisfaire et éviter que nous tombions malades. Nous nous étions préparés à ne manger que du riz mais les efforts de l’hôtel ont dépassé nos attentes. Ici, c’est encore une fois une belle surprise. On se régale !

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Pas de sieste pour les vazahas ! On veut continuer le périple. Herman nous emmène alors visiter une cathédrale financée par des italiens et le port. Ce dernier endroit n’a rien d’extraordinaire si ce n’est la couleur bleue de l’eau : une digue, des containers et un beau bakchich pour avoir le droit de rentrer. C’était une première pour Herman, cela lui tenait à cœur alors, nous avons donc joué le jeu.

Aurore aurait d’ailleurs bien fait un petit voyage par la mer à bord d’un container. Pas sûre qu’elle soit rentrée de si tôt en France...

Sur le trajet du retour, nous fermons encore un peu les yeux sur le code de la route Malgache et la conduite parfois risquée de notre ami Adrien. Nous frôlons toujours les locaux qui marchent le long de la route. Il fait noir et Adrien ne craint pas d’éteindre ses phares, de doubler dans une côte ou encore de rouler à gauche. Le tout sans ceinture de sécurité. Connaissez-vous les sensations des grands huit dans les parcs d’attraction ? On s’en approche...

[Nous profitons de cet écrit pour avoir une pensée pour cet oiseau. Il est était un animal qui, à la vue de notre beau camion jaune, a eu un excès d’audace et a tenté de s’envoler dans notre direction. Et CHLAK (bruit de l’oiseau sur le camion), il est tombé l’oiseau. Le phare aussi. R.I.P.]

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Retour à Andranovory pour la douche chez Herman, notre pause confort même si, nous devons bien l’avouer, le premier broc d’eau froide n’est pas le plus évident à se jeter sur la tête.

Herman nous parle de son téléphone mobile défaillant qui lui sert à être en relation avec les différents villages dont il s’occupe, ses confrères et sa famille aussi. Cela tombe bien : nous en avons un dans la collecte. Avec son grand cœur, son dévouement et son sourire emblématique, il saute de joie quand nous le lui offrons. Nous avons fait un heureux.

Ce soir, c’est jour de fête. Nous avons organisé une soirée pour l’anniversaire de Philippe. Romaine, notre hôtesse au sourire communicatif, est revenue de Tulear exprès pour préparer la soirée. Sophie s’occupe de retarder Philippe et accomplit sa mission avec brio. Romaine a mis les petis plats dans les grands, ce soir. Belle table, cacas de pigeons (biscuit apéritif local), cacahuètes grillées (notre gourmandise quotidienne), buffet froid, frites, zébu, whisky, gâteau... Ils ont même nettoyé la table 4 pour l’occasion ! Nous avons tous le cœur léger (et l’estomac bien rempli) malgré la fin du séjour qui approche. Nous offrons à Philippe un taxi brousse en métal et il reçoit aussi un cadeau de la part de Romaine. Au rythme de la musique, tout le monde se met à danser même le personnel de l’hôtel.

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On en profite, demain c’est grasse mat’ : on se lève à 8 heures !

13 juin 2013

Jour 7 - Jeudi 30 mai

Réveil difficile pour Coline qui souffre de crampes d’estomac et pour Sophie qui a les yeux rouges et gonflés. Allergie au soleil ? Aux médicaments ? Coup de soleil ?

Finalement, tout le monde va sur le chantier pour achever les travaux : finir de monter les bancs, déblayer les abords de l’école, ramasser les papiers, inscrire le nom de l’asso sur le bâtiment... Tout le monde met la main à la pâte. Y compris les enfants.

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Le midi, à l’hôtel, Sophie et Philippe font les comptes du projet avec le Père José pendant le déjeuner. Ce n’est pas une mince affaire... Faut dire, il se mélange un peu les pinceaux quand il s’agit de convertir les ariary en euros et quand les anciens francs malgaches viennent s’en mêler. Le menu est peu banal puisque nous mangeons le dindon offert par les villageois. On vous voit déjà vous offusquer. Nous nous sommes renseignés sur ce qu’on devait faire de ce dindon avant de le sacrifier. Nous avons fait honneur à la coutume !

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Nous passons ensuite chez les sœurs pour régler une affaire administrative. On découvre alors une magnifique école, aussi impressionnante par sa couleur rouge, que par sa taille et ses équipements. Laurence s’essaye à la danse avec les ados alors que le reste du groupe craque pour les petits bouts qui chantent des chansons. Et même Ai se eu te pego de Michel Telo. Etrange quand on connaît le sens de ces paroles...


On prend donc la route tardivement pour le chantier où il n’y a plus énormément de choses à faire. On en profite donc pour jouer avec les enfants et leur offrir les derniers ballons de baudruche et les scoubidous. Croyez-nous, c’est toujours la cohue !

Nous surprenons des gamins qui ramassent les criquets et les mettent à la bouche sans trop d’hésitation. Population aseptisée que nous sommes ! Les insectes, c’est l’avenir, paraît-il. Ouais, bah, il y a encore du boulot !

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Chez Herman, lors de leur douche quotidienne à la belle étoile, les garçons admirent ce qu’ils appellent «la technique de Nicolas». Nous n'en saurons pas plus...

On rigole également beaucoup des petites scènes de ménage que nous offrent Karine et Bérengère chaque soir. Entre la pragmatique et la maniaque, ça vaut franchement le détour !

A la nuit tombée, Johan, Coline et Valérie essayent le rhum/coco à la belle étoile. Ils rencontrent également un drôle de personnage : un homme «chargé de la sécurité» sorti de nulle part et qui se promène avec une lance immense et une peau de serpent dans laquelle il met des pierres pour frapper plus fort.  Démonstration à l’appui (La salle frissonne). L’homme repart dans la nuit comme il est arrivé. Pas très rassurés, on décide d’aller se coucher.

12 juin 2013

Jour 6 - Mercredi 29 mai

On se lève (encore) un peu plus tôt pour notre grosse journée. Au programme, emmener les 56 enfants à la mer dans un bus que l’on associe facilement à un camion à bestiaux. Quelle expédition !

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Il faut près de 4 heures pour se rendre sur place. Les derniers 30 kilomètres se font en 1h30. Nous quittons la route pour une piste en piteux état. L’inconfort et les secousses sont au rendez-vous. Sur la route, dans un quasi désert, nous tombons en panne. Pause forcée. C’est l’embrayage qui a lâché. Nos chauffeurs commencent à réparer la panne. Le panorama est magnifique. On en profite pour jeter un œil aux roues qui sont au bord de l’usure. Ici, pas de contrôle technique, c’est certain. On récupère les voitures et on les emmène jusqu’au bout grâce au système D. Nous préfèrons alors faire la politique de l’autruche et ne pas penser à tout ce qui pourrait arriver...

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En arrivant à la plage, on en prend plein les yeux. Valérie retrouve un ami qu’elle avait rencontré lors de son premier séjour à Madagascar dans son hôtel. L’institutrice, avec quelques morceaux de bois et des pierres, se lance dans la confection du déjeuner des enfants. Au menu, riz et poisson cuits à la marmite. Aurore décortique les poissons avec elle. Le pique-nique Malgache est encore une belle preuve de débrouille locale.

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Pour les "vazahas", c’est sandwichs au menu. Le restaurateur a rajouté des assiettes entières de poissons et de la salade de riz. Un régal pour les yeux comme pour les papilles. Nous faisons bonne chair, ce midi.

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Les enfants découvrent la plage, la mer, son sable fin, ses bateaux typiques et sont émerveillés. Une grande première pour beaucoup d’entre eux. Les premières baignades, les parties de foot et les pauses détente sont aussi le moment idéal pour partager avec eux. Si certains sont craintifs à l’idée de faire trempette dans l’océan Indien, les autres ne tardent pas à lancer les premiers jeux d’eau.

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Johan et Valérie en profitent pour aller visiter au culot un hôtel en bord de plage. Le luxe est bien présent. Une vraie douche, des lits en extérieurs pour des siestes au soleil, des transats... On est loin de notre confort à Andranovory. En même temps, ce n’est pas ce qu’on est venu chercher.

C’est aussi le moment que l’on choisit pour faire une photo de groupe avec les enfants et l’équipe. Il est déjà temps de reprendre la route. On n’est pas à l’abri d’une nouvelle panne. Surtout, qu’il ne fait pas bon de rouler de nuit sur la nationale.

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BINGO ! On est vite ensablés mais le chauffeur a tout ce qu’il faut dans le bus pour nous sortir du pétrin. Sur la route, c’est distribution de bananes et de biscuits pour nos petits bouts. Le trajet semble interminable. Les enfants sont fatigués et ont froid. On leur prête nos pulls, couvertures et écharpes pour leur assurer un maximum de confort alors qu’ils débutent leur nuit.

Nous faisons une croix sur la douche chez Herman car il est tard et nous sommes exténués. Ce soir, nous nous contentons de nos bassines et de l’eau minérale. Une soupe et au lit pour tout le monde. Nous ne tardons pas à tomber dans les bras des chauve-souris qui cohabitent avec nous (quand on vous dit que les liens se créent vite dans ce genre d’aventure) de Morphée. La journée a été longue et harassante !

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11 juin 2013

Jour 5 - Mardi 28 mai

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Après le petit déjeuner et la traditionnelle baguette sèche/galettes de riz/thé, nous partons vers le chantier.  Mais comme nous sommes curieux et plutôt bien avancés dans les travaux, on se permet de s’arrêter dans un champ de coton et de noix qui servent à fabriquer du carburant. Une autre pause est faite aussi dans les petits villages aux alentours. Les conditions de vie sont précaires, la débrouille est au rendez-vous et les gens toujours aussi souriants. Encore de belles découvertes !

Sur le chantier, c’est mission «fin des peintures extérieures, des portes et des volets». Certains s’attellent aussi à la construction et au ponçage des bancs et des tables.

Nous remettons également sur le tapis notre mission scoubidous qui déclenche encore de belles émeutes pour des enfants qui sont prêts à tout pour en avoir. Même de rentrer au village et changer de tshirt.

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Pause déjeuner sur le chantier avec un repas qui nous vient de l’hotel. On se remet vite au travail car nous devons distribuer les vêtements collectés aux enfants : un haut et un bas pour chacun. Ils passent à tour de rôle chercher leur lot de vêtements et faire des photos d’eux. Ils adorent ça ! Et nous aussi ! Le chantier reprend son rythme dans la bonne humeur. On termine un peu plus tôt, ce qui nous permet de jouer avec les enfants de danser et de chanter avec eux.

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Chants malgaches pour eux et la danse des canards pour nous. On aurait pu faire mieux... Chaque membre de l’équipe a ensuite le droit de se faire encercler par les enfants et de se mettre à danser sur leurs mélodies. On se sent parfois un peu ridicule à côté de ces gamins qui ont le rythme dans la peau ! Néanmoins, tout le monde joue le jeu.

Nicolas escalade notre minibus pour faire ses photos. Il est un peu le reporter de la mission et nous avons hâte de découvrir ses clichés.

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En signe de reconnaissance pour ce que nous faisons pour eux, nous recevons en cadeau un dindon (vivant). Nous n’avons jamais reçu de dindon auparavant. C’est touchant bien qu’un poil encombrant...

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Aujourd’hui, nous offrons un peu d’eau minérale aux enfants. C’est vite la cohue. La bouteille tourne de bouche en bouche. On réalise à quel point l’eau se fait rare par ici. Et l’eau minérale n’est pas au menu tous les jours. On a tendance à l’oublier. C’est presque la cohue quand il s’agit de savoir qui va récupérer la bouteille vide. Cela peut paraître tellement dérisoire pour les Européens que nous sommes qui avons l’habitude de tout mettre à la poubelle. Mais ici, dans le pays où celle-ci n’existe pas, on recycle beaucoup. Au marché, il existe des stands de bouteilles vides que l’on achète pour les remplir ensuite d’essence, de mixtures maison, de miel... On se prend tous une claque !

D’ailleurs, sur le marché, nous avons aussi aperçu l’instituteur qui tenait un stand pour recharger les mobiles. Surprenant !

C’est donc quand les enfants sont déchainés que nous partons. On a presque peur de l’accident quand on les voit courir derrière nous et tenter de s’accrocher au camion.

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C’est l’heure de la douche quotidienne chez Herman. Alors que les filles passent trois par trois à la douche, Philippe, Joan, Johan et Nicolas ne dérogent pas à leur petite douche masculine à la belle étoile. Ils y prennent goût et se prennent même en photo. C’est louche tout ça !

Nous offrons à Herman un ordinateur portable, ramené par Joan de Cofidis Espagne. C’était son rêve d’en posséder un. On sait qu’il en fera bon usage.

Pendant le dîner, nous découvrons le vin Sud Africain. On dira que nous connaissons pire...

Et ce sont les irréductibles Laurence, Johan, Coline et Valérie qui n’ont pas trop envie de fermer l’oeil qui improvisent un Dance Floor au milieu de la brousse. D’ailleurs, Philippe nous rejoint et nous offrent quelques morceaux rock. C’est bon, ça !

10 juin 2013

Jour 4 - Lundi 27 mai

Debout 5h30 heure française pour aller sur le chantier où nos petits bouts nous accueillent encore avec leur légendaire joie de vivre.

Au programme, fin des peintures intérieures (blanc, rose et ardoise). Nous sommes bluffés par notre efficacité (Oh ça va, ça fait du bien de se faire mousser un peu de temps en temps).

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Pause déjeuner pendant laquelle Sophie et Philippe parlent business avec le Père José. En les attendant, les autres se lancent dans un atelier scoubidous pour les enfants.

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En arrivant sur le chantier, nous donnons un ballon de foot aux enfants qui nous offrent leur plus beau sourire en retour. Finalement, nous ne reprenons pas le chantier immédiatement puisque les scoubidous remportent un franc succès et nous passons près d’une heure à leur fabriquer des bracelets. Il faut quand même se mettre au boulot (et oui) et nous nous attaquons à la façade de l’école.

Ce soir, les au revoirs avec les enfants sont déchirants. Plus que de simples bracelets en plastique, ce sont de vrais liens qui se sont tissés avec eux.

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Encore une fois, la générosité du Père Herman n’est plus à prouver et c’est une nouvelle douche que l’on prend chez lui. Décidément, celles de l’hôtel, ce n’est vraiment pas possible !

A table, nous avons le droit à la parade des routiers de passage venus se restaurer. On ne comprend pas pourquoi ils garent leurs camions devant le restau en laissant le moteur tourner, nous embaumant alors d’odeurs de gazole assez désagréables. Paraît qu’ils n’ont plus de démarreur... Ah ces malgaches !

Et il faut aussi qu’on vous parle de la fameuse table 4 du restaurant. Tous les soirs, à la même heure, derrière nous, la table 4 est victime des chauve-souris qui la tapissent de crottes. Soudainement, on regarde bien le contenu de nos fourchettes !

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Pas le temps pour les chochottes ! On se met illico au tri des vêtements à donner aux enfants le lendemain avant que l’extinction du groupe électrogène ne nous interrompe. On en profite pour faire quelques présents aux enfants du personnel de l’hôtel.



Chaque soir, nous sommes frappés par la beauté du ciel. L’intensité et le nombre d’étoiles nous sidèrent. C’est un spectacle fascinant auquel nous assistons tous les soirs.

Au dodo pour tout le monde sauf pour Johan, Laurence et Coline (pour changer) qui ont terriblement envie de faire une connerie. Ce soir, c'est Philippe qui en fera les frais ;-)

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